Implants mammaires en polyuréthane : zéro coques !

La formation d’une coque fibreuse constitue un risque majeur pouvant se manifester à long terme chez une femme ayant effectué une augmentation mammaire par pose des prothèses. Cette coque est un tissu capsulaire (enveloppe protéique) qui entoure les implants, que les cellules de notre organisme ont synthétisé après l’avoir considéré comme un corps étranger (rejet).

Cette réaction de rejet immunologique est plus fréquente chez les femmes fumeuses ou suite à une infection microbienne. Dans ce cadre, la conception des implants couverts de polyuréthane a diminué ce risque de 5%, selon le Dr. Jean-Louis Séchaud.

 

Implants mammaire en polyuréthane : historique

Cette innovation a été conçue en 1955 par Pangman même avant la fabrication des prothèses en gel de silicone (1962). La version primitive des implants en polyuréthane était sous forme d’  « éponge » ce qui n’est pas très pratique, d’où la démocratisation énorme des prothèses en gel de silicone. Par contre, le pourcentage des cas développant une coque fibreuse sur leurs implants en gel de silicone a atteint les 30% ce qui n’est pas négligeable.

En 1970, Ashley a eu l’idée de combiner les prothèses en gel de silicone avec une couche de polyuréthane. Cette invention a diminué d’une manière remarquable le pourcentage d’atteinte d’une coque. En 1980, c’était les années en Or pour ces nouvelles prothèses mammaires, mais en les testant sur les animaux, plusieurs chercheurs ont conclu que l’enveloppe en polyuréthane libère une substance cancérigène ce qui a engendré leur interdiction sur le marché. Cependant, cette hypothèse a été niée aux années 90 et ces implants ont été de nouveau autorisés.

Quelle est la composition de ces implants ?

Il s’agit d’un gel de silicone cohésif entouré par une enveloppe d’élastomère de silicone multicouches qui est à son tour couverte d’une membrane de mousse de polyuréthane sur toute sa face externe.

Prothèses mammaires en polyuréthane : avantages VS inconvénients

Avantages

–          Pas de déplacement secondaire ou de rotation

–          Taux de formation d’une coque fibreuse diminué de 5%

–          Résultat durable et pas de ptôse mammaire

–          Possibilité d’un positionnement rétro-glandulaire grâce à une intégration à la glande mammaire.

 

Inconvénients

–          Incision importante sous le pli du sein car les implants couverts de polyuréthane sont difficiles à introduire.

–          Glissement vers le bas de la glande mammaire dans le cas d’un positionnement rétro-musculaire ce qui va favoriser la ptôse mammaire.

–          Implants non recommandés dans le cas d’une augmentation importante du volume des seins car ils restent très fixés vers le hauts et ne donnent jamais un résultat naturel.